Côte d’Ivoire : Interdiction des boissons énergisantes alcoolisées, qui pour venir à l’aide aux commerçants ruinés ?

ÉCONOMIE OPINION

Depuis la décision drastique des autorités d’interdire l’importation et la commercialisation des boissons énergisantes alcoolisées, une véritable tragédie économique s’est abattue sur un secteur autrefois florissant. Les commerçants, qui avaient investi des sommes considérables dans ce marché prometteur, se retrouvent aujourd’hui laissés à leur triste sort, accablés par des dettes colossales. Leur cri de détresse, pourtant légitime, reste ignoré, relégué au silence par une indifférence gouvernementale alarmante.

L’interdiction de ces boissons, bien qu’elle puisse être justifiée par des préoccupations sanitaires, notamment en raison du mélange abusif de ces boissons avec des substances dangereuses comme le tramadol, ne peut justifier l’abandon pur et simple de milliers de commerçants. Ces entrepreneurs, qui ont contribué à l’économie nationale par leurs activités, se retrouvent soudainement privés de leurs moyens de subsistance, avec des stocks de produits devenus invendables du jour au lendemain.

Il est inadmissible que ces commerçants, qui ont souvent contracté des emprunts pour développer leur activité, soient maintenant contraints de faire face seuls à des dettes inimaginables. Leurs investissements, réalisés en toute légalité avant l’interdiction, sont désormais perdus, sans aucune compensation ni plan de soutien de la part des autorités. Cette situation les pousse vers la faillite, menaçant non seulement leur avenir, mais aussi celui de leurs employés et des familles qui dépendent de ces activités pour survivre.

L’indifférence des autorités face à cette détresse est d’autant plus révoltante qu’elle semble indiquer un mépris pour les petits et moyens entrepreneurs, ceux-là mêmes qui jouent un rôle crucial dans le tissu économique du pays. Comment justifier une décision aussi radicale sans prévoir de mesures d’accompagnement pour ceux qui en subissent directement les conséquences ? Cette suppression pure et simple d’un secteur entier de l’économie ne fait qu’aggraver la précarité de ces commerçants, les clouant sous le poids de dettes dont ils ne voient pas l’issue.

Il est urgent que les autorités reconsidèrent leur position et mettent en place des mesures pour aider ces commerçants à se relever.

En l’absence de réponse appropriée, cette interdiction des boissons énergisantes alcoolisées risque de créer un précédent dangereux, où des secteurs entiers de l’économie peuvent être balayés d’un coup de décret, sans que les acteurs concernés ne soient protégés ou aidés. Les autorités doivent prendre leurs responsabilités et agir rapidement pour éviter que cette situation ne dégénère en une crise sociale et économique encore plus profonde.

Amen K.

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